Tapisserie
L’art de la tapisserie serait presque aussi ancien que notre civilisation. Dans les rares documents antiques dont nous disposons, grecs ou égyptiens, on trouve des métiers de tapisserie forts semblables à ceux de haute-lice encore utilisés aujourd’hui, notamment à la manufacture des Gobelins. Dans les précieux récits d’Ovide ou d’Homère, on constate déjà que la tapisserie est bien présente dans la Grèce classique. Pénélope ne tisse-t-elle pas des années durant un linceul en attendant le retour d’Ulysse ?
Déjà, l’élégance de la tapisserie, sa minutie, sa richesse et le temps nécessaire à sa fabrication en font un art digne des dieux. Mais c’est bien la fin du Moyen-Age que l’on considère comme l’âge d’or de la tapisserie dont le métier reste un art hérité des artisans de cette époque. Ils le pratiquent alors pour confectionner des rideaux, appelés courtines, des couvertures, appelées elles, courtepointes. Ils fabriquent et posent également des tentures et des tapisseries.
Si leur savoir-faire est certes décoratif, il est aussi utilitaire puisqu’il prévient par exemple des courants d’air, empêche l’humidité du sol de pénétrer, protège contre le froid et la chaleur.