A l’aube de la révolution française, la mode des chinoiseries, déjà bien attaquée par le néo-classicisme du style Louis XVI, s’apprête à disparaitre avec les derniers fastes du XVIIIe siècle. Signant une époque révolue, celle des fastes et de la légèreté d’un temps désormais tenu pour décadent, les ornements à la chinoises sont désormais vulgaires, ostentatoires, et démodés. L’époque est à l’imitation de l’antiquité grecque et romaine, vue comme le canon de la vertu républicaine. Le style directoire prône simplicité et sobriété.
Par ailleurs, la disparition des corporations de métiers aux règles strictes imposées par l’ancien régime ainsi que la fuite des aristocrates chamboulent le marché du luxe, et les importations d’objets orientaux.
Avec le début des guerres de la République, puis du Directoire, du Consulat et de l’Empire, le commerce international se retrouve d’ailleurs perturbé, le Royaume-Uni contrôlant les mers au désavantage de la France. Le langage ornemental français se nourrit des guerres du moment, avec notamment une explosion de l’égyptomanie au retour de la campagne Napoléonienne sous les pyramides.