Les années 1970 et 1980 voient une explosion de styles et une créativité débridée. Le postmodernisme fait son entrée avec ses couleurs éclatantes, ses formes exagérées et son éclectisme décomplexé. Des figures comme Ettore Sottsass et le groupe Memphis bouleversent les conventions, jouant avec les formes et les fonctions. La chaise « First » de Michele De Lucchi (1983), avec ses lignes surprenantes et ses couleurs contrastées, devient un symbole de cette époque où tout semble possible.
À la fin du XXe siècle, la durabilité et les préoccupations écologiques s’invitent dans le design de chaises. Les matériaux recyclés et écologiques gagnent du terrain, à l'image de la « 1006 Navy Chair » d’Emeco, fabriquée à partir d'aluminium récupéré. En parallèle, Philippe Starck réinvente le classique avec sa Louis Ghost Chair (2002), fusionnant le style Louis XVI avec le polycarbonate transparent, symbole d’un dialogue entre passé et futur. L’ère moderne voit aussi l’essor des chaises ergonomiques, comme la « Aeron Chair » (1994) de Herman Miller, conçue pour les longues heures de travail au bureau. Réglable et dotée de matériaux respirants, elle inaugure une ère où le confort et la santé priment.